Du 05 au 06 octobre 2024, une session de formation a regroupé à Ségou vingt-cinq 25 parajuristes venus des communes de Sibila et de Sansanding dans la région de Ségou et des communes de N’Goa, de Djeguena et de Niasso dans la région de San dont quatre (04) nouveaux. Elle visait à contribuer à une meilleure gouvernance locale du foncier et des ressources naturelles à travers le renforcement de capacités continu des acteurs sur les différents textes y afférant, notamment la LFA avec un focus sur la LDF et sur l’instauration de la cohésion au niveau des zones.
Les échanges ont porté entre autres sur le rôle et les responsabilités des parajuristes au niveau des communautés ; le dispositif d’alerte en cas de menaces ou de violations de droits, surtout dans les zones d’insécurités. En outre, un accent a été mis sur la sécurisation foncière des communautés à travers le renforcement de la collaboration et la complémentarité entre les parajuristes et les COFOv.
Comme difficultés, le refus catégorique et la volonté manifeste de certains acteurs à privilégier la justice au détriment d’un règlement à l’amiable ; des mains invisibles qui attisent le feu entre les protagonistes, la méfiance, le poids de la corruption et le mensonge qui entravent certains cas de résolution ont été évoqués les parajuristes dans les différentes zones.
En termes de recommandation, les participants ont insisté sur la complémentarité et l’accompagnement entre les parajuristes et les COFOv, une forte collaboration avec les chefs de village et les Mairies.
Les maires présents ont adressé leurs vifs remerciements à la CMAT notamment l’UACDDDD pour les différentes formations sur les Commissions foncières villageoises (COFOv) et sur la LFA. Cela a été d’une grande utilité au point qu’à chaque rencontre des maires au niveau régional, nous devenons des formateurs pour les autres sur tout ce qui concerne les COFOv en particulier et en général la loi portant sur le foncier agricole.
Enfin, notons que les premiers parajuristes ont été formés en 2012. De cette date à nos jours, d’énormes conflits fonciers et des cas sociaux ont été réglés par les parajuristes et sont fortement sollicités dans leur zone. En outre, ils se sont érigés en rempart contre les intimidations et les raquettes des forces obscures à la solde des prédateurs fonciers qui se cache sous le manteau d’opérateur économique ou d’investisseur.